André-François Marescotti (1902 – 1995)

Né le 30 avril 1902 à Carouge (près de Genève), André-François
Marescotti accomplit des études de dessinateur technique, profession
qu’il abandonnera rapidement pour se consacrer à la musique.
ll s’inscrit d’abord à l’Académie de Musique de Genève, puis au
Conservatoire où il aura notamment comme maîtres Alexandre Mottu pour le piano et Charles Chaix pour la composition. Par la suite, il part se
perfectionner à Paris auprès de Roger Ducasse auprès duquel il acquiert l’accomplissement et la solidité de son métier de compositeur.
En 1930, il compose la “Première suite en Sol”, pour piano, qui
démontre qu’il est en parfaite possession de ses moyens techniques et
expressifs. L’influence qu’il a reçue de Chabrier ou de Ravel le rattache
entièrement à l’esthétique française de son temps.
Après la seconde guerre mondiale, il adopte très librement l’écriture
dodécaphonique en renonçant d’emblée à l’application stricte et sérielle,
mais en s’ajustant au contenu sémantique et expressif de son discours.
Outre son travail de composition, André-François Marescotti occupe
une place fondamentale dans la vie de la musique européenne et
genevoise. Chef de chœur à l’église du Sacré-Coeur de Genève, Maître de
chapelle à l’église Saint Joseph et régisseur de musique au Théâtre de
la Comédie, il accomplit surtout dès 1931 une remarquable carrière de
pédagogue en enseignant le piano puis l’orchestration et la composition.
Parmi ses élèves, on peut citer Jean Balissat et Michel Hostettler, qui
tous deux furent sollicités pour la musique de la Fête des Vignerons à
Vevey (1977 et 1999).
Par ailleurs, il joue un rôle de premier plan au sein de l’Association
des Musiciens Suisses, dans le Comité de la SUISA, dont il fut l’un des
fondateurs, au Concours international d’exécution musicale (CIEM) de
Genève, ainsi qu’au Prix de Composition Reine Marie-José.
André-François de Marescotti, exigeant et sans concessions envers
lui-même, acquiert une réputation et une autorité qui l’on fait connaître
bien au-delà des frontières suisses. Il est honoré par le prix de
composition de l’Association des Musiciens Suisses, par la Prix de la Ville de Genève (1963) et par le Mérite Carougeois (1973).
Décédé en 1995, il représente par son œuvre l’une des valeurs les
plus importantes et les plus originales du patrimoine musical de la Suisse Romande au XXe siècle.
Parmi ses œuvres qui font référence, on peut citer:
Fantasque, pour piano (1939; création par Arturo Benedetti-Michelangeli)
Aubade, pour orchestre (1938)
– Quatre Concerts carougeois, pour orchestre (1941, 1958, 1966, 1986)
Hymnes, pour orchestre